sans abri

Aventure solitaire racontée à personne
Dans ma nuit de brouillard où le silence résonne,
Est-ce ma main qui caresse le papier glacé
De cette photo d’enfance aux quatre coins abîmés ?.

Le jour dans une heure sous la porte glissera
Une lettre d’espoir que personne ne lira
Trop hagard, engourdi et la tête qui bourdonne :
Un lundi ordinaire dans ma chambre de bonne.

En plein jour quand le bruit aura cassé la nuit
Cette semi-conscience dont je suis investi
Perd sa place peu à peu et la fée électrique
Passe devant me guidant de sa lampe magique.

Je la suis, je trébuche, mais je dois arriver
Jusqu’au bout de la tâche que je me suis donnée :
Retrouver cette image de l’innocence,
Pour que cesse à jamais mon parcours d’errances.